UFO Doc Secret

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Réchauffement climatique dans l'Arctique

   Depuis 4 années consécutives, la banquise arctique bat un triste record en terme de climat : celui de la plus grande fonte des glaces en terme de superficie. La fonte des pôles devient de plus en plus rapide, et dépasse même les prévisions scientifiques les plus pessimistes au sujet du bouleversement terrestre. Et pour corser le tout, le satellite destiné à étudier les glaces polaires et les résultats du réchauffement climatique s’est désintégré en vol lors de son lancement, avant de s’abîmer ... dans l’océan Arctique : un comble  !

La Terre et son climat sont désormais entre les mains de l'Homme  :

 

Plus de glace en été :

 

2005 : la plus faible superficie de glace dans l’Arctique depuis plus d’un siècle. A ce rythme, l’Arctique n’aura plus de glace pendant la saison d’été, et cela bien avant 2100

Un déclin enclenché sur le long terme
Le mois de septembre est idéal pour mesurer l’importance de la fonte aux pôles ; c’est en effet à la fin de la saison estivale que l’on peut observer la taille minimale de l’étendue des glaces. C’est notamment le travail effectué par quelques chercheurs américains de la NASA et du centre national de données sur la neige et la glace, qui ont relevé en 2005 seulement 5,32 millions de km2 de glace dans l’océan arctique : c’est la plus petite superficie enregistrée depuis les débuts de la surveillance satellite en 1979 ! Et les scientifiques sont inquiets : ces quatre dernières années, la banquise arctique a perdu davantage de glace qu’au cours des 20 années précédentes, un déclin que l’on estime à 20%, soit 1,3 million de km2. Et il y a peu de chances que la situation s’améliore, lorsque l’on sait que les prévisions montrent que le processus de déclin est enclenché sur une période de long terme, inscrit dans une phase de réchauffement climatique global. Car un pervers effet boule de neige s’est mis en place : en fondant, la banquise perd son pouvoir réfléchissant et absorbe donc davantage de rayons solaires... ce qui réchauffe encore plus les glaces.

 


Hausse des températures :


   Les glaces flottant sur les mers arctiques vont donc continuer à fondre, et la superficie de la banquise va se rétrécir comme une peau de chagrin. A tel point que d’ici quelques décennies, le paysage des pôles sera profondément transformé, comme le confirme Julienne Stroeve du NSIDC (National Snow and Ice Data Center) : « Etant donné le bas niveau record des glaces cette année à l’approche de la fin septembre, 2005 va presque certainement surpasser 2002 pour la plus faible superficie de glace dans l’Arctique depuis plus d’un siècle. A ce rythme, l’Arctique n’aura plus de glace pendant la saison d’été, et cela bien avant la fin du siècle ». Et l’on peut d’ores et déjà constater de profonds bouleversements en observant les voies fluviales : l’Arctique canadien était cet été presque complètement navigable, tandis que le nord des côtes sibériennes était dépourvu du moindre bloc de glace entre le 15 août et le 28 septembre. Le réchauffement des pôles n’est pas une rumeur, et c’est sans doute la cause principale de cette fonte catastrophique, même si certains climatologues cherchent à minimiser l’impact de l’homme en évoquant des « variations cycliques de pressions atmosphériques ». Entre janvier et août 2005, la température moyenne était tout de même supérieure de 3° Celsius à celle relevée au cours des 50 dernières années ! Quant au début des fontes estivales, il a démarré avec 17 jours d’avance...

 

 

Un satellite qui se désintègre dans l'océan Arctique:

 

   Consciente que cette fonte accélérée nécessite la plus grande vigilance, l’Agence Spatiale Européenne s’est décidée à lancer le 8 octobre dernier son satellite baptisé Cryosat, et destiné à mesurer les glaces polaires avec une précision inégalée jusqu’ici, l’objectif étant de déterminer les changements d’épaisseur des calottes et des banquises flottantes. Lancé le 8 octobre depuis le centre spatial de Plesetsk, l’ESA n’a jamais reçu de signal du satellite, qui s’et désintégré en vol à cause d’un dysfonctionnement technique. Un coup dur pour l’étude de la zone arctique, qui devra attendre au minimum 3 ans avant le lancement d’un autre satellite, clone de Cryosat. C’est donc un cuisant échec qui tombe bien mal, puisque Cryosat représentait la première mission en rapport direct avec la problématique du bouleversement climatique. Il faisait en effet partie de la gamme des nouveaux instruments destinés à étudier les interactions entre les nombreux facteurs de réchauffement global de notre planète. Un sombre et ironique signe du destin ?

 

 

Les glaciers font , et le niveau de la mer augmente :

 

   Des scientifiques à bord du bateau de Greenpeace se sont livrés cet été à une étude très révélatrice : il s’agissait de mesurer l’évolution des glaciers du Groenland, afin de constater une éventuelle accélération de leur fonte et de leur déplacement. Le glacier de Kangerdlugssuaq, situé sur la côte est, est un des meilleurs exemples de l’impact du réchauffement climatique : il a non seulement perdu 5 kilomètres en longueur depuis 2001 (après 40 ans sans perte de glace), mais il se déplace en outre de plus en plus vite vers la mer en raison de l’infiltration d’eau de fonte : il se déplace de 14 kilomètres par an alors qu’il ne parcourait jusqu’alors que 5 kilomètres en moyenne ! Le docteur Gordon Hamilton, un des responsables de l’étude, n’hésite pas à parler de « découverte dramatique » ; ce glacier draine à lui seul 4% de la calotte glaciaire groenlandaise et a un rôle majeur dans l’élévation du niveau de la mer ! Et d’ici à un emballement généralisé de la fonte des glaciers, il n’y a qu’un pas : « comme le réchauffement climatique est plus accentué au pôle nord, les glaciers qui se trouvent sous ces hautes latitudes pourraient réagir comme le glacier de Kangerdlugssuaq. Cela pourrait à son tour entraîner de graves implications pour la vitesse de montée du niveau de  la mer » ajoutait le chercheur. Les premiers calculs estiment cette montée des eaux à environ 7 mètres sur plusieurs centaines d’années... mais on a souvent constaté que les prévisions pouvaient sous-estimer grandement la rapidité des bouleversements climatiques...

 

 



19/02/2012
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